Devenir consultant en histoire : les 4 véritables clés du métier dont on ne parle jamais
Ce qui doit sincèrement vous motiver
Bien débuter sans dépenses inutiles : 2 pièges à éviter
Votre priorité des priorités
Avec qui travaillerez-vous ?
Quel sera votre chemin du succès ?
Avec 6 conseils de Projet-Histoire
Devenir consultant en histoire … ?
C’est bien sûr s’appuyer sur son master d’histoire.
Mais c’est surtout … devenir consultant.
Autrement dit, c’est vendre des prestations et des conseils qui doivent constituer des solutions appréciées par ceux qui les achètent.
Devenir consultant en histoire …
Ne demande ni investissements à risques, ni emprunts ni agrément particulier.
Vous pourriez même commencer à l’instant (mais nous vous le déconseillons …).
Devenir consultant en histoire …
Consiste à mener une activité d’entrepreunariat.
Là où il n’y a ni tarifs imposés, ni liste de publications exigée, ni même de CV à présenter.
Juste des prestations à fournir pour des gens qui paient pour des résultats concrets.
L’histoire prend toute sa dimension de valeur marchande.
On ne la réduit plus à un objet de subventions.
Vous aurez davantage à apprendre au monde académique sur vos pratiques professionnelles qu’il ne pourrait venir à votre secours.
Même si sa recherche fondamentale peut inspirer vos innovations.
En fait, votre seule limite sera aussi votre seule protection : c’est votre éthique.
Une éthique personnelle et professionnelle qui :
-
doit vous permettre de vous regarder à l’aise dans la glace chaque matin.
-
doit vous garantir une réputation et une longévité enviables dans votre métier.
CLÉ 1
Et donc, intéressons-nous d’abord à vous.
À ce qui doit sincèrement vous motiver.
Il faut d’abord tordre le cou à une idée tenace :
-
L’argent est une motivation partielle, relative et peu efficace.
-
L’argent ne doit jamais être votre seule motivation.
Bien sûr, vous allez rapidement gagner davantage qu’un salaire de départ dans la fonction publique ou qu’un revenu d’horaire complet dans l’enseignement secondaire.
Mais que choisiriez-vous entre :
commencer à gagner 4 500 euros/mois pour identifier et fournir des archives filmiques à des réalisateurs de documentaires ou créer et vendre des circuits mémoriels en ligne ?
et
gagner 7 500 euros/mois avec voiture de fonction et treizième mois comme analyste financier ou pour gérer les données d’un gestionnaire de fortune ?
Autrement dit, si vous ne pensez qu’à votre futur salaire, vous ferez fausse route en pratiquant le consulting en histoire …
Heureusement, 3 autres motivations vous accompagneront.
Y compris dans les moments de doute.
• Votre contrôle est une première grande source de motivation :
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sur le choix des sujets que vous traitez et sur la manière de les traiter ;
-
sur votre manière de travailler : votre emploi du temps, votre manière de vendre, les endroits où vous aimez travailler …
Une fois que vous pourrez percevoir ce contrôle sur votre travail comme une liberté conquise, vous n’aurez aucun regret au moment de quitter un emploi pour développer votre activité.
Car vous pourrez :
-
tourner le dos aux consignes (parfois infantilisantes) d’une hiérarchie ;
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choisir votre horaire à votre guise ;
-
échapper à des interlocuteurs horripilants qui étaient incontournables ;
-
développer vos réalisations sans que personne ne vous enlève votre paternité ;
-
ou cesser de devoir vous en remettre à des promesses incertaines.
Il existe des métiers où l’on perçoit peu ou prou le même salaire durant toute une carrière.
Même si vous travaillez beaucoup mieux que vos collègues.
Dans ce cas encore, la motivation financière est très relative.
Si vous la prenez en considération, vous devez malheureusement conclure à une forme de manque de reconnaissance.
Ce qui soulève la question du sens de votre travail.
• Le sens de votre travail constitue – comme ailleurs – une source de motivation :
Ce que vous « donnez » aux bénéficiaires de vos prestations provoque des retours très motivants.
Comme consultant en histoire, vous recevrez des « retours de clients enthousiastes ».
Et, par-delà, des retours d’un public souvent important.
Ces retours ne s’achètent pas.
Pour vous, ils n’auront pas de prix.
Car ils contiennent la preuve d’un accomplissement personnel.
Que vous n’auriez pu deviner vous-même en débutant.
Cela tient au fait que vous inventez votre métier.
Et que vous le définissez librement.
• Découvrir votre propre potentiel insoupçonné est aussi très motivant :
On vous fait confiance. Si bien que :
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Vous apprenez à réaliser des tâches dont vous ne vous sentiez pas capable (par exemple : travailler avec un développeur d’application touristique).
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Vous recevez des sollicitations qui vous auraient semblé inimaginables (notamment dans les médias ou à l’étranger).
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Vous vous dépassez (par exemple : en menant à bien une recherche généalogique successorale pour un notaire).
-
Et vous vous étonnez vous-même.
Vous pouvez vous consacrer à votre activité sans vous lasser parce que :
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Il y a peu de routine et beaucoup de nouveaux défis à relever.
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Vous mesurez tout le potentiel de recyclage de votre expérience pour satisfaire de nouveaux clients.
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Vous apprenez spontanément placer ce potentiel au service de votre créativité (surtout en dialoguant avec vos partenaires- voir ci-dessous).
-
Vous éprouvez le sentiment légitime que vos succès doivent beaucoup à vous-même.
Et votre confiance grandit.
Et votre organisation progresse.
Et vous apprenez à vendre rien qu’en faisant preuve d’empathie et d’enthousiasme.
Ce qui sera toujours la meilleure manière de procéder.
• Quant à votre rémunération …
Votre rémunération ne pouvait être la source de votre motivation.
Désormais, votre rémunération :
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reflète votre propre développement ;
-
est devenue le résultat légitime de tout ce que vous avez mis en œuvre ;
-
traduit votre contrôle, votre expertise et votre propre dépassement.
Et vous aurez multiplié les atouts pour la faire croître.
CLÉ 2
La priorité des priorités de ce que vous devez connaître : ce que veulent vos clients
Le piège que nous observons dans nos ateliers et séances de coaching est toujours le même.
Il tient en ceci : présumer les attentes de ses clients au lieu de les objectiver.
• Pourquoi risquez-vous de tomber dans ce piège ?
Parce vous avez inévitablement une conviction forte de ce qu’il convient de vous commander.
Cela correspond à votre vision, à votre passion, à votre savoir-faire particulier …
Ce sont autant de qualités.
Mais qu’il faut exploiter à bon escient.
Car ce piège vous conduit à passer inutilement du temps lorsque vous imaginez des services ou des produits que personne ne veut.
Et donc que personne ne vous achètera.
Ce piège va alors souvent vous inspirer alors une erreur supplémentaire, encore plus exigeante de votre temps : s’échiner à convaincre des clients qui n’ont rien demandé.
Parce qu’ils n’ont pas conscience d’avoir besoin de ce ce que vous leur proposez.
Et qui n’achèteront donc pas davantage.
Il faut donc bien connaître les motivations réelles de vos clients :
• Les 4 sortes de motivations (parfois cumulables) des particuliers :
→ L’érudition
(exemple : ils vous achètent un parcours touristique sur mesure – ils vous lisent)
→ Un loisir actif :
ils vous achètent des produits ou services qui les aident à faire des recherches
(exemples fréquents en histoire locale, généalogie, histoire de leur maison …)
→ Des conseils pratiques :
(exemple : un guide d’achat pour salons des antiquaires)
→ Des besoins « identitaires »
(exemple : on vous commande une recherche historique familiale)
(+ voir aussi le succès lié à la génétique qui va jusqu’à intéresser Airbnb)
• Les motivations (cumulables) des clients privés ou publics :
En quoi votre prestation de nature historique répond à une solution …
→ qui leur apporte du confort
(exemple : vous retrouvez vous-même des archives utilisables pour une exposition et vous gérez les démarches liées aux droits d’utilisation)
→ qui leur apporte de la sécurité
(exemple : la validation d’un scénario)
→ qui leur fait gagner du temps
(exemple : votre apport dans l’élaboration d’un contenu pour applications mobiles)
→ qui leur apporte un avantage concurrentiel
(exemple : votre prestation sous-traitée par une agence de communication chargée d’organiser un anniversaire d’entreprise)
→ qui constitue une solution alternative séduisante à ce qu’ils recherchent
(exemple : votre intervention dans la conception d’un jeu vidéo)
CLÉ 3
2 faux problèmes qui conduisent à des dépenses inutiles
• Premier faux problème → votre titre exact
Comment vous présenter ?
Consultant ? Freelance ? Historien indépendant ? …
Certes, la question d’avoir un statut clair se posera.
Et il faudra donc la résoudre.
Mais uniquement quand elle se posera.
Le moment venu, la réponse sera évidente.
Notre conseil :
Votre statut sera à définir exactement au moment de votre première commande.
Votre titre exact prendra forme lorsque vous connaîtrez les différents types de clients susceptibles de s’adresser à vous.
Derrière votre statut, rien ne vous empêche de vous présenter simultanément comme :
-
consultant si on vous demande d’intervenir pour un film documentaire ou une exposition
-
biographe familial si on vous commande une histoire de famille
-
blogueur si vous vendez des tutoriels en ligne
-
etc …
• Second faux problème (qui découle du premier) → votre visibilité initiale
Inutile de dépenser sans avoir réalisé de premières ventes pour l’achat ou la réalisation de :
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site internet : il n’est utile qu’avec des exemples de réalisations, une clientèle à cibler, et doit être conçu avec suffisamment de recul ;
-
une plaque professionnelle apposée devant sa maison : il sera encore temps de vous en occuper si vous recevez de nombreux clients chez vous ;
-
un logo : c’est prématuré car vous ne connaissez pas encore l’étendue de ce que vous proposez – il n’y a donc pas de « marque » à identifier.
Notre conseil – évitez les dépenses :
-
sans contreparties de recettes préalables ;
-
qui risquent de restreindre des opportunités encore inconnues
Ne dépensez que pour ce qui contribue assurément à développer votre activité.
Et donc avec la certitude d’un mini investissement plus que rentable.
CLÉ 4
Ni seul(e) ni accompagné(e) !
Un historien indépendant, freelance, consultant (biffer la mention qui vous déplaît) peut-il démarrer seul ?
→ Oui, il doit démarrer seul pour garder le contrôle sur le développement ultérieur de son activité.
→ Non, car c’est impossible de faire plusieurs métiers.
La solution réside dans les partenariats.
Uniquement des partenariats qui vous permettent :
-
de conserver votre contrôle (on parle de partenaires et non pas d’associés)
-
de faire faire tous les métiers que vous ignorez mais qui sont nécessaires à votre activité (on parle alors de fournisseurs).
Il n’y a que 4 types de partenaires (ou de fournisseurs) vraiment utiles :
→ Ceux qui vous aident à vendre ou le font à votre place :
(exemples d’opérateurs, de techniques ou d’applications qui vendent pour vous : comptoirs, affiliation, soumissionnaires, commanditaires, avec des applications sécurisées de téléchargements payants en ligne …)
→ Ceux qui développent et assurent vos outils. Ceux qui complètent et enrichissent vos prestations conformément à votre vision :
(exemples : graphistes, webmasters, vidéographes, imprimeurs … ) … et collègues !
→ Ceux qui sont nécessaires pour gérer une activité privée :
(exemples : comptable, secrétariat social, fiscaliste …)
Sans oublier …
→ Ceux qui vous informent :
(sur par exemple de nouvelles archives numérisées disponibles, de nouveaux besoins commémoratifs, l’évolution des supports appréciés par le public, …) (parfois rien qu’en s’abonnant à une newsletter gratuite).
Nos 4 conseils :
-
Communiquez toujours précisément à votre partenaire sous-traitant le résultat que vous en attendez du point de vue du client final (à commencer par les délais …).
-
Apprenez à traduire en « avantages » pour vos clients les caractéristiques des réalisations de vos partenaires (une vidéo est par exemple rapidement téléchargeable, …).
-
Intéressez-vous aux contraintes de vos partenaires et à l’évolution de leur métier (car des solutions nouvelles apparaissent sans cesse, qui peuvent réduire vos coûts).
-
Quelles sont les nouvelles attentes des clients rencontrées par ceux qui vendent pour vous ?
Pour conclure : quel sera votre propre chemin du succès ?
Il n’existe aucun chemin tracé à l’avance.
Il n’existe que des aides et des conseils pour éclairer le vôtre.
Vous ne le connaîtrez donc que lorsque vous l’aurez parcouru.