Comment procéder lorsque l’histoire de famille est muette ou impossible à raconter ?
Donner du sens à sa généalogie … mais comment procéder lorsque l’histoire de famille est muette ou impossible à raconter ?
Voici la solution suggérée à travers 2 exemples de „généalogie-fiction“.
Donnez du sens à vos recherches généalogiques
Utiliser sa généalogie pour retracer l’histoire de sa famille, c’est évidemment la meilleure manière de lui donner un sens :
- vous dégagez des racines ;
- vous ancrez dans l’histoire ;
- vous proposez un récit bien plus attractif que l’énumération d’une liste d’ancêtres.
Preuve en est : le succès bien plus grand que vous obtiendrez comparativement à un arbre généalogique :
- parfois rébarbatif ou peu inspirant ;
- mais toujours laconique,
pour ceux que vous rêvez d’intéresser à vos recherches.
Mais … une difficulté revient toujours
Plus l’histoire de famille à retracer comporte un nombre important d’ancêtres ou d’apparentés (à des degrés divers), plus il deviendra malaisé de les faire apparaître dans un récit cohérent et compréhensible.
Heureusement … des personnages présents dans un arbre généalogique peuvent très bien ne pas figurer dans l’histoire de famille qui va être reconstituée.
Voici deux exemples de „généalogie-fiction“ qui révèlent les raisons de ne pas de ne s‘encombrer de certaines personnes présentes sur un arbre généalogique.
Premier exemple de généalogie-fiction : l’histoire … muette !
Imaginons qu‘un de vos lointains descendants passionné de généalogie vous a identifié(e) parmi des centaines d’ancêtres.
Mais ses découvertes à votre sujet ne sont guère fournies. Votre vie se réduit à une date de naissance, à une date décès voire à une vague mention relative à un métier que vous avez excercé pendant quelques années.
Avec de telles indications, ce descendant serait bien en peine d’évoquer votre présence dans l’histoire de votre famille en plus de deux ou trois lignes.
Il est préférable d’éviter autant que possible de s‘attarder aux ancêtres pour lesquels l’histoire de famille sera quasiment … muette.
Au contraire, l‘histoire de famille que vous envisagez de reconstituer devrait idéalement privilégier des ancêtres pour lesquelles vos découvertes généalogiques sont plus approfondies car elles sont en mesure d’inspirer un véritable exercice de reconstitution historique.
Second exemple de généalogie-fiction : l’histoire … impossible à raconter !
Venons-en à un autre de vos descendants tout autant passionné de généalogie. C‘est un de vos arrière-petit-fils et il vous a aussi identifié(e) parmi des centaines d’ancêtres.
Ses recherches lui ont permis de découvrir une série d’informations relatives à votre vie (métier, conjoint, enfants, loisirs, patrimoine, statut social, lieu de vie, etc …).
Ce descendant pourrait donc s’attacher à utiliser ces informations pour retracer votre vie et l‘insérer dans l’histoire de famille qu’il reconstitue.
Parmi ces centaines d’ancêtres qu’il a identifiés, ce même descendant dispose également d’informations assez complètes pour une de vos arrière-cousines. Il envisage d‘évoquer également cette arrière-cousine dans l’histoire de famille qu’il s’efforce de reconstituer.
Or vous n’avez aucun lien « vécu » avec cette cousine même si elle fait partie de votre génération et vit non loin de chez vous. Vous la connaissez à peine. Une histoire de famille qui vous concerne n’a en réalité aucune raison de se pencher sur cette personne.
Ce serait même commettre une erreur que de faire apparaître dans une histoire qui vous concerne un personnage qui n’interagit pas avec votre vie ou qui en est complètement absent.
Une véritable histoire de famille ne doit pas évoquer tous vos ancêtres
Il s’avère donc inutile et injustifié de faire apparaître certains ancêtres identifiés dans des recherches généalogiques dans l‘histoire de famille que l’on s’apprête à retracer.
La reconstitution d’une histoire de famille doit plutôt se baser sur un groupe d’individus nettement plus limité que l’ensemble de ceux qui apparaissent sur certains arbres généalogiques.
Mais, en procédant de la sorte, on risque encore de s’encombrer d’un trop grand nombre d’individus et de produire une histoire de famille décousue ou indigeste.
Il suffit par exemple d’une importante fratrie et c’est la noyade assurée pour tous ceux qui qui devraient découvrir une masse d’ancêtres si éloignés. Or on sait que les familles nombreuses n’étaient pas rares …
C’est pourquoi il est recommandé de se limiter à un noyau familial restreint.
Tout l’art de reconstituer une histoire de famille consiste à concilier :
- une continuité jusqu’aux ancêtres les plus reculés
- quelques ancêtres centraux avec une réelle armature historique
- dans leur interaction entre eux, avec les lieux et avec l’histoire
- à l’abri des déformations de la mémoire familiale
- à travers un récit conçu pour valoriser vos recherches
- sur un support adapté au public visé.