Comment articuler une histoire locale avec celle de la résistance ?

→ Inscrire la résistance dans une histoire locale qui la précède et/ou qui lui fait suite :

• Un lien avec des formes de clandestinité précédemment dans la localité ?

Quelles formes ?

Syndicalisme dans des concentrations anonymes d’habitats, contrebande, vouloir échapper à la justice avec des « formes de prise de maquis », déjà durant l’occupation entre 1914 et 1918, insoumission à l’ordre établi ?

Comment les a-t-on recyclées durant l’occupation ?

Mêmes endroits, mêmes personnes, quelles adaptations/améliorations … ?

Quel est le rôle éventuel de la géographie physique locale ? (relief, …)

• Les acteurs locaux sous l’angle de leurs motivations/opinions personnelles (politiques, sociales, religieuses, patriotiques)

Sur quelles motivations particulières s’est opéré l’engagement dans la résistance ?

Éclaire-t-il d’un jour nouveau leurs actions de résistance ?

Ces motivations particulières ont-elles débouché sur d’autres engagements après 1945 ?

→ L’histoire locale sert à montrer une histoire de la résistance à l’échelle humaine

• Quel grand mouvement de résistance est actif dans une localité ?

Comment se déploie-t-il en pratique sur le terrain local ?

Comment se transmettent les instructions ? Comment les respecte-t-on ?

Cloisonnement ou non entre d’autres organisations ?

Illustration de ce qui se produit quand un réseau est démantelé ?

• Évoquer des actions et pratiques de résistance locale pour illustrer leurs conséquences pratiques voire tragiques sur la population occupée :

Dans quelle mesure ont-elles permis de recueillir l’adhésion de la population (accueil de réfractaires du STO, …) ?

Ou, au contraire sa réprobation (actions téméraires, formes de banditisme, otages et autres rétorsions de l’occupant, …) ?

• Comment un régime d’occupation (ou d’annexion) suscite une vocation locale de résistance ? Ou bien comment un changement de régime d’occupation suscite cette vocation ? 

À observer par exemple sur des pratiques de renseignement/sabotage aux abords d’une zone évacuée, d’un (aéro)port, d’un bord de mer ?

Ou sur l’apparition d’un maillon local dans une chaîne d’exfiltration d’aviateurs.

Une localisation qui se transforme en endroit de passage clandestin (démarcation, frontière, bord de mer, …) ?

• Partir un document/une trace authentique(s) et visualisable(s) pour évoquer la résistance locale en le commentant et replaçant le document dans son contexte.

Grâce à une découverte récente dans un vide grenier (coupure de presse ou tract clandestin …) …

En montrant des traces visibles résultant de l’action de résistance que l’on retrace (impact de balles sur un mur promis à une prochaine démolition, …).

→ Les acteurs locaux de la résistance : un prolongement possible pour des recherches généalogiques

• Utiliser l’échelle locale voire familiale

Pour montrer comment un petit réseau de l’une ou l’autres personnes très proches ou membres d’une même famille accumulait (progressivement) des pratiques de résistance …

Selon une logique d’engrenage ou d’enhardissement (filière d’exfiltration d’aviateurs, puis accueil de maquisards, de juifs …) (renseignement puis encadrement d’opérations de dynamitage, …).

Observer comment l’âge ou le sexe mais aussi la proximité spatiale de chacun des membres sert à renforcer l’aspect clandestin

• Retracer une histoire locale de résistance :

En reconstituant des modalités de recrutement, des actions, et leurs éventuelles conséquences personnelles.

En restant à l’échelon local (lorsque le résistant se cache, agit dans la localité, lorsqu’il y revient après un emprisonnement, …).

L’aspect généalogique consiste à valoriser des archives nominatives (Exemple en France : Seconde Guerre mondiale – Mémoire des hommes (defense.gouv.fr)

En savoir plus :

→ Retrouver des images de votre localité ou de votre berceau familial en France et en Belgique entre 1940 et 1945 :

→ Retrouver l’équipage de cet avion de la RAF abattu près de chez vous grâce à notre nouveau Guide de l’histoire locale

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