Les 5 grandes sources généalogiques et leur utilité pour reconstituer l’histoire d’une famille
Les sources dites « généalogiques » constituent les documents ou traces qui évoquent directement et explicitement un ancêtre.
En voici 60 exemples !
Quelles sont-elles ?
1 – Les archives nominatives à caractère (ou usage) officiel
Parmi ces informations disponibles, on retrouve notamment :
• des registres paroissiaux ou d’état civil
• des recensements (listes nominatives ou feuilles de ménages)
• des actes notariaux (contrats de mariage, testaments, actes relatifs à la succession ou à la propriété foncière, … complétés par des archives de l’enregistrement et des hypothèques)
• des pièces relatives à des affaires sociales, aux cultes (dossiers individuels de ministres du culte, dons et legs), à l’administration économique (matrices cadastrales, …), à l’enseignement (dossiers individuels des élèves des grandes écoles ou universités, de nominations dans diverses institutions, diplômes)
• des pièces émanant de l’intérieur ou de divers services de police (nationalité, rapports individuels, détenus et forçats, émigrés, …)
• des documents d’ordre militaire (recrutement, récompenses et décorations …)
• des archives judiciaires (divorces, faillites, registres de commerce et des métiers, rapports de gendarmerie en matière de crimes ou d’incendie, recours en grâce, jugements, adoptions, pupilles, changements de nom, anoblissements, …)
• des documents de fonction publique (dossiers de carrière, …)
• …
2 – La presse (voire les almanachs)
Il s’agit de sources écrites imprimées non officielles liées au développement de l’information (nécrologies, chroniques judiciaires, … dans les quotidiens) (informations économiques dans des bulletins de chambres de commerce, …) ou en rapport avec le calendrier.
On notera au passage que les sources de presse non imprimée (radiophonique ou télévisuelle) relatives à des périodes plus récentes fournissent moins d’informations généalogiques que les médias écrits.
En outre, cette presse non écrite, même lorsqu’elle est numérisée, se prête moins à des indexations internes et à l’utilisation de moteurs de recherches que la presse écrite.
3 – Les archives familiales privées
Il s’agit de sources écrites qui ont appartenu à des ancêtres et sont encore disponibles aujourd’hui selon les circonstances qui ont permis leur conservation.
Certaines d’entre elles proviennent de services publics. D’autres ont été produites dans le strict cadre de la vie familiale ou privée. Mais elles ont été délibérément conservées comme des souvenirs ou sont réapparues inopinément (suite à un décès, un déménagement, …).
Parmi ces archives familiales privées, on retrouve fréquemment :
• des passeports et sauf-conduits (voire de faux papiers : identité, timbres de ravitaillement, …).
• des diplômes, licences ou permis en tout genre
• des cartes postales et autres correspondances (les enveloppes qui ont pu être conservées contiennent des indications utiles -dates, adresses, …- qui confirment, précisent ou complètent d’autres indications de type généalogique ou de contexte).
• des photos de famille,
• …
4 – De rares sources monumentales
Les rares sources monumentales qui évoquent directement et explicitement un ancêtre sont pour la plupart d’origine post mortem.
Elles apparaissent principalement dans leurs sépultures ou dans des monuments commémoratifs (sans oublier noms de rues, enseignes de magasins, pavés de la mémoire, …).
5 – Les témoignages de famille
Les témoignages d’un membre de famille constituent des travaux-sources lorsqu’ils ont été consignés de la main même de la personne qui témoigne (ou sous sa dictée). Sans oublier des journaux intimes.
Bien que la plupart de ce genre de témoignages aient été conservés en famille, il est arrivé qu’une reproduction du document ait été confiée à une bibliothèque ou à un centre d’archives.
Pour des périodes plus récentes, des témoignages oraux ont parfois été sollicités puis recueillis auprès du témoin avant d’être fixés par écrit.
À quoi servent-elles ?
Du point de vue de l’histoire de ses ancêtres, l’intérêt de ces sources est à la fois indispensable et très limité.
Ce sont des sources indispensables : elles fournissent de premières indications relatives à ses ancêtres.
Il s’agit évidemment d’informations qui ont servi à établir le lieu et la date de naissance ou de décès figurant en principe dans l’arbre généalogique.
On y trouve surtout de premières informations « biographiques » de base : famille, résidence, métier, instruction, vie religieuse ou convictions philosophiques, conscription, déménagements ou émigrations, biens et revenus, condamnations, …
Toutes ces indications fournissent des pistes à explorer pour découvrir la vie de ses ancêtres et, par-delà, reconstituer une histoire de famille.
Ce sont des sources très limitées : elles ne peuvent suffire à retracer l’histoire d’une famille
Les informations qu’elles fournissent servent de point de départ pour reconstituer la vie d’ancêtres.
Il faut les confronter avec le contexte qui leur correspond : les circonstances de vie auxquelles elles font référence.
Contrairement aux informations généalogiques proprement dites, les informations de contexte se rapportent d’une manière indirecte et implicite à cet ancêtre.