Élargir les horizons de son histoire locale … grâce au cheval de trait !

Découvrez cette astuce duplicable à l’infini pour explorer de nouveaux sujets (et intéresser de nouveaux publics).

Application avec un atout précieux depuis deux siècles.

De nouveaux sujets d’exploration dans l’histoire d’une localité sont parfois à portée de main mais … bien cachés !

Ils sont à portée de main parce que les sources et la documentation qui permettent de les traiter sont aisément disponibles (par exemple en ligne rien qu’en consultant Gallica).

Pourquoi ces sujets sont souvent à même d’intéresser les férus d’histoire locale ? Parce qu’ils concernent des sujets qui sont des valeurs sûres. Il est alors d’autant plus facile de les traiter que d’autres recherches leur ont déjà été consacrées.

Quelle est l’astuce pour trouver ce type de sujet ?

L’astuce consiste à utiliser l’histoire d’une localité comme cadre qui permet de relier deux sujets de recherche bien particuliers.

Elle permet d’évoquer une histoire plus large que la localité mais dont la localité peut être le cadre.

 

Comment procéder ?

Recherchons deux sujets :

  • susceptibles d’intéresser des publics différents
  • naturellement intégrables dans une histoire de portée locale
  • explorables à travers des sources idéalement différentes mais aisément repérables

… et dont la mise en relation génère un sujet inédit.

Cette technique est quasiment duplicable à l’infini.

Application

Prenons l’exemple de deux sujets :

  • susceptibles d’intéresser des publics différents : les animaux et les transports
  • naturellement intégrables dans une histoire de portée locale : c’est le cas
  • explorables à travers des sources idéalement différentes mais aisément repérables : par exemple la presse locale, les archives municipales, des fonds photographiques …

… et dont la mise en relation génère un sujet inédit : un point commun entre les animaux et les transports pourrait concerner des animaux de transport.

Cela pourrait être le cheval de trait.

Commentaire

Un fil conducteur nouveau est ainsi dégagé pour explorer l’histoire de sa localité sous un jour nouveau et parfois sans nécessairement devoir multiplier de nouvelles recherches.

Voyons comment ce sujet du cheval de trait peut constituer un angle de vue original pour explorer l’histoire de sa localité.

Le cheval de trait : un atout précieux depuis deux siècles dans le monde rural

Les chevaux de trait sont des moteurs pour le transport

Tout particulièrement, l’utilisation au milieu du XIXe siècle des lourdes diligences postales suppose des chevaux énergiques et puissants.
Ils contribuent aussi au transport des marchandises en tractant des péniches sur le chemin de halage.

L’industrie minière en plein essor les utilise pour l’extraction du charbon.
Les chevaux de trait seront également mobilisés (et réquisitionnés) pour la traction de pièces d’artillerie en 1914.
À l’aube du XXe, l’apparition du moteur à explosion entraîne une régression des transports hippomobiles.

Le cheval de trait : l’indispensable allié des agriculteurs

La force et l’endurance des chevaux de trait ont façonné l’agriculture de notre localité.

Les vaches et les bœufs qui servaient pour les labours profonds sont peu à peu remplacés par le cheval de trait.
L’animal devient le “cheval de labour”. Il sert à tracter des charrues dans les plaines dans les années 1930. Les machines sont de plus en plus lourdes et la motorisation n’est pas encore véritablement adoptée dans les champs.

Au fil des saisons, il va continuer à tirer la charrue, puis la herse, les semoirs, le rouleau, le tombereau chargé de fumier ou de betteraves, la faucheuse, la moissonneuse-lieuse, la grande gerbière ou le chariot, l’arracheuse de pommes de terre, la souleveuse de betteraves et toutes sortes de machines agricoles.
L’animal a gagné en valeur et fait l’objet de concours dans les foires agricoles.

Son déclin est lié à la généralisation des moyens automobiles.

Une nouvelle perspective pour ce fidèle ami de notre localité depuis des décennies ?

Les travaux de débardage en forêt dans les endroits peu accessibles avec des engins motorisés demeurent la seule activité ancienne encore pratiquée.

Le cheval de trait est recyclé dans une série d’attractions touristiques.

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